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Financement : la voie du crédit bancaire se rétrécit pour beaucoup d’entreprises

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Comme lors de chaque période de crise, les entreprises se sont mobilisées pour trouver des liquidités pour affronter la conjoncture et maintenir l’outil de production. Grâce à la garantie de l’État, elles sont nombreuses, plus de 80.000 entreprises, à avoir jusqu’ici mobilisé des fonds à un taux d’intérêt bas. Lorsque ces dispositifs de soutien vont prendre fin, les critères de sélection pourraient se durcir. Avec Damane Oxygène et Relance, de nombreuses entreprises ont fait le plein en matière de crédit et elles devront s’orienter vers d’autres sources que bancaires pour mobiliser des fonds. Dans de nombreux cas, le renforcement des fonds propres sera un préalable pour engager des négociations fructueuses avec les banques. Il faudra aussi s’armer d’un plan de relance et de consolidation de la position sur le marché.

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Pas une seule fois, maisplusieurs fois les scénarios établis par les banques ou bien les organismes de prévision n’ont pas tenus face à une crise sanitaire dont la maîtrise échappe encore aux gouvernements. Résultat, certains secteurs qui anticipaient une reprise de l’activité post confinement n’entrevoient toujours pas le bout du tunnel.

La fin des dispositifs de soutien changera la donne

Comme dans toutepériodede crise, les entreprises se sont remuées pour trouver des liquidités pour affronter la conjoncture et maintenir l’outil de production. Grâce à la garantie de l’État, elles sont nombreuses, plus de 80.000 entreprises, à avoir jusqu’ici mobilisé des fonds à un taux d’intérêt bas pour payer les salaires, les fournisseurs et les autres charges. Les banques ont fait preuve de souplesse sur certains ratios notamment celui de la dette/excédent brut d’exploitation (EBE)pour octroyer des crédits. Lorsque ces dispositifs de soutien vont prendre fin, les critères de sélection pourraient se durcir. Les dossiers émanant des secteurs qui souffrent le plus de la crise comme le tourisme, la restauration, l’événementiel… feront dans ce cas l’objet d’une analyse très rapprochée au cours des prochains mois. Avec Damane Oxygène et Relance, de nombreuses entreprises ont fait le plein en matière de crédit et elles devront s’orienter vers d’autres sources que bancaires pour mobiliser des fonds.

Financement des entreprises : quelles alternatives ?

Le Fonds Mohammed VI pour l’investissement prendra le relais de Damane Oxygène et Relance et jouera un rôle essentiel dans le renforcement des fonds propres des entreprises. Les instruments comme le capital investissement serontaussi une alternative à la disposition des chefs d’entreprises. Parallèlement, les actionnaires seront aussi appelés à mettre la main à la poche. Ils pourraient être davantage sollicités en 2021 que les années précédentes. Pour engager des négociations fructueuses avec les banques sur le renouvellement des lignes de crédit ou l’augmentation des lignes existantes, ce sera un préalable pour beaucoup d’entreprises. En outre, dans beaucoup de cas, les entreprises devront fournir des preuves sur la viabilité de leur business modèle ou les mesures qu’elles comptent mettre en œuvre pour l’adapter au contexte et aux mutations qui touchent leur secteur d’activité. En clair, c’est un plan de relance et de consolidation de la position sur le marché solide qu’elles devront fournir pour mettre toutes les chances de leur côté.

Pour le premier banquier du Maroc, le robinet du crédit resterait ouvert en 2021 et il ne prévoit pas un resserrement, malgré la détérioration des perspectives économiques. La banque centrale prévoit une hausse de 4,3% de l’encours comme en 2020.

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